Parfois, la nuit s’impose, et tout disparaît, la joie, les autres, le sentiment de pouvoir survivre même ! Une lutte s’engage alors entre le désir de sortir de cette situation en cherchant des coupables et des solutions à l’extérieur de soi, et le désir ardent de plonger pleinement dans cette nuit sourde et profonde, de s’y abandonner totalement.
Depuis la petite enfance, j’ai vécu la tristesse et la colère mêlées à la peur, au désarroi. J’ai grandi dans le rejet de moi-même, et je me suis ainsi abandonné moi-même, perdu de vue pendant près de 50 ans. Je détestais profondément ce que je suis. Je ne m’aimais pas et je n’ai par conséquent jamais vraiment pu aimer totalement ni pu me laisser aimer totalement par personne pendant des années. Comment pourrait-on aimer si on ne s’aime déjà pas soi-même ? J’ai très longtemps vécu planqué derrière un faux-self parfaitement maîtrisé, assemblé avec soin depuis mes 5 ans pour survivre dans un monde que je percevais comme trop hostile, trop compliqué pour moi. J’ai crée un personnage de grand enfant immature qui quémandait de l’aide à grand coups d’auto-sabotages, d’envolées suicidaires sociales. Ce romantisme morbide, cette mise en scène d’un malheur indépassable, théâtralisé, a fait office de stratégie, une stratégie comme une autre qui a eu son utilité. Elle me permettait de ferrer un sauveur, une âme charitable qui me prenait en charge à ma place alors que je ne m’en sentais tout simplement pas capable, qui agissait en mon nom pour me sauver de moi, pour me sauver malgré moi.
Aujourd’hui, cette stratégie n’a plus aucune utilité. En fait, mon univers m’a littéralement pété à la gueule. Un jour, cette stratégie n’a simplement pu été possible. J’ai senti que je m’effondrais, que je tombais dans un puit sans fond. Après avoir entrepris la déconstruction de ce personnage, de ses mécanismes d’actions qui lui permettait de mettre les autres au service de son histoire, de sa petite narration personnelle, j’ai tout lâché : femme, enfant, maisons, animaux, et même mon cabinet de thérapeute pendant plus de 7 ou 8 mois. Plus de boulot, pas de logement, pas de pognon, pas d’avenir.
Je me voyais incapable d’autre chose que de descendre toujours plus profondément, de lâcher tous mes liens. M’enfoncer, m’enfoncer encore dans la profondeur sourde de la peur et du désarroi. Il n’y avait alors plus de pensée, les jugements et les attentes avaient sauté eux aussi, et le silence s’est répandu dans ma nuit. J’ai renoncé à être de quelque manière que ce soit. Je ne voulais plus rien. Je ne me demandais même plus jusqu’où j’allais descendre encore, ni combien de temps ça pouvait durer…
La panique a fini par laisser la place et le calme est revenu comme après la tempête. Je me sentais vide et anéanti, défait. Je ne savais pas si cet état allait durer un jour, une semaine, toujours. Je constaté simplement le calme vide de sens et de peur. Et si ça durait jusqu’à la nuit des temps, j’étais d’accord avec ça. Je n’avais ni la force ne l’envie de lutter.
C’est pas évident d’écrire sur ce que témoigne les écrivains c’est à dire ceux qui écrivent mais j’aime les lire . J’ai une grosse tendance à comparé et juger mais cela n’est pas constant puisque je suis inconstante sans arrêt . Cela je l’ai compris vient de conditionnent que je ne fais que de témoigner. Vous lire aide . Ce respect de voir des êtres avec tout et de les retrouver avec rien . J’en fais parti . Je suis là et franchement ce n est pas la joie . Je ne sais pas toujours pourquoi mais ce qui est fou c’est que je saisi bien que si c était à faire rien ne devrait être autrement . Est ce la peur du changement de toute façon . Et pourtant pourtant je ris je pleure beaucoup mais je ris quand je vois . Je vois la vérité parfois et je trouve cela drôle . Certes j’ai besoin de rire . Tombez dites vous . Il est si fou de penser que tout doit tomber .
Pour le coup j ai peu de motivation mais quand il y a une énergie qui ressort de ça alors le goût est incroyablement brut et vrai . Je vous remercie d écrire .
Il ne faut pas toujours se prendre au sérieux mais savoir communiquer est je trouve important car sinon la solitude me tuerait .