Une question : les maladies, leur symbolique… et la vie dans tout ça ?

Une question ?

Une question : les maladies, leur symbolique… et la vie dans tout ça ?

Une question : les maladies, leur symbolique… et la vie dans tout ça ? 940 360 Christophe LE BEC

J’ai proposé à ceux qui le souhaitent, de me poser leur question par mail (ou sur Facebook comme c’est le cas aujourd’hui). Dans la mesure où elle me parle et si elle me semble être intéressante pour beaucoup d’entre vous, j’y réponds. Encore une fois, cette réponse n’est pas LA vérité, mais un éclairage. Je parle toujours de ce que je connais. Le sujet de cet article : les maladies et leurs symbolique. Mais pas que… !

J’ai déjà abordé le problème de la maladie dans une réponse à une question antérieure posée il y a quelques semaines, mais c’est l’occasion d’y revenir. M… m’a contacté sur Facebook. Les premiers échanges étaient plutôt laconiques. Ce n’était pas vraiment une question, plutôt des approches timides ! En tout cas c’était très vague au départ. Je vous livre un raccourcis de ce qui est finalement sorti de cet échange rapide pour arriver à formuler une question plus personnelle…

Question :

« Je me pose des questions sur le symbolisme des maladies. (…) Et sur des pistes possibles.( …) Je n’ai pas de trouble particulier, c’est juste une suggestion ! (…) Sauf que là j’ai une crise d’hémorroïdes aiguë, la première fois pour moi. Je vais m’en sortir vivante ! J’ai lu problème d’identité qui veut sortir. Colère possible. (… ) Quand on est en colère après notre enfant c’est pas fameux. Je me laisse contrôler par ma fille de 16 ans, j’ai l’impression.  (… ) J’en veux à ma mère de quelques chose (…) j’essaie d’être trop gentille envers ma fille (…) je laisse ma fille me contrôler. (…)

Je veux m’imposer face a ma fille parce que j’en veux a ma mère de m’avoir imposer ma sœur avec retard mental. (… ) Je veux pas m’imposer. Excuse. Je veux rien lui imposer on dirait comme si ça compensait une partie de moi blessée. (… ) J’ai tendance à me dire que ce n’est qu’une histoire et pas réel mais bon. On veut lâcher prise sur notre histoire, mais elle revient nous hanter lol 😂

J’ai laissé un homme que j’aimais bcp pour plusieurs raisons, notamment parce que ma fille ne s’entendait pas avec un de ses fils. J’accepte la situation, mais bon. Peut-être moins inconsciemment ! »

Réponse :

Merci M pour cette question. Je devine que si tu as du mal à la verbaliser, c’est que quelque chose derrière cette question te dérange ou te fait peur. La maladie (le mal à dit, comme on dit souvent) a-t-elle un sens, un message à délivrer à ceux qui sont malades ? La maladie est-elle une sorte d’enseignant ? C’est de cela dont il va être question dans cette article, mais plus encore de ce que nous faisons de ces interprétations.

Dans la question à laquelle j’ai répondu dernièrement sur le sujet (Vivre dans l’instant ou se raconter une histoire morbide) j’avais raconté mon expérience personnelle de la maladie, et comment j’avais vécu, à travers elle, des expériences d’éveil (mais je ne l’avais compris que quelques années plus tard).

Livres et décodage des maladies…

Il existe de nombreux ouvrages pour décoder les maladies et les troubles fonctionnels et déceler le sens qui se cachent derrière. En voici quelques uns très connus : Michel Odoul, « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi » ; le Dr Philippe Dransart, « La maladie cherche à me guérir » (mon préféré sur le sujet) ; Jacques Martel, « Le grand dictionnaire des malaises et des maladies ». Dans chacun de ces livres, on interprète les analogies entre une fonction (système circulatoire, respiratoire, lymphatique, digestif, etc.) ou un organe et un problème psychologique ou un traumatisme (colère, identité, place dans la famille, peur de passer à l’action, deuil, agression, etc.). Puis on interprète en fonction de cela les pathologies liées aux différents systèmes. C’est très intéressant de voir que ce décodage fonctionne. C’est d’autant plus intéressant que, si on accepte le postulat de cette théorie, c’est parce que l’on ne veut pas voir, régler le problème ou accepter une situation, que cela se transforme en maladie. Ce qu’on n’arrive pas sortir de soi, ce que l’on a refoulé, s’imprime dans notre corps avant de s’exprimer sous la forme d’un trouble fonctionnel ou d’une maladie.

C’est ce refoulement dans les profondeurs que je ressens dans la manière dont cette question a été formulée. Ce n’est même pas une question, c’est une suite de mots, d’impressions, d’éléments de vie et la personne a du mal à agir face à tout cela. Cela forme comme une masse de merde (excusez-moi de l’expression) qui agglomèrent souvenirs d’enfance, colère contre ses parents, soi, ses enfants, tristesse face à l’existence. Ça colle, ça pue, ça étouffe. Et face à ce tas énorme, on est perdu, on se sent tout petit. C’est donc notre incapacité à transformer ce qui nous habite qui nous rend malade.

Il me semble donc très intéressant de lire ces livres, je vous encourage à en lire plusieurs. Vous allez comprendre certaines choses sur vous.

Comprendre…

Mais comprendre ne change rien à la situation que nous vivons actuellement. Comprendre permet d’établir, d’interpréter les raisons de notre problème de santé. Point. Cela nous permet de voir que maman ou papa ont parfois (souvent) agi dans le passé d’une manière qui nous a blessé, et que cela a pesé sur notre développement jusque dans notre vie d’adulte. Vous avez identifié une histoire et des coupables, c’est bien ! Et maintenant, vous faites quoi ? Vous ressassez votre rancœur, votre colère ou votre peine jour après jour sans rien changer à votre vie. Ce n’est pas votre faute si vous êtes comme ça, c’est à cause de… !

… et se libérer !

C’est la raison pour laquelle, je me suis détaché de la compréhension, qui ne sert qu’à figer un passé dans lequel on se complet ou dans lequel on fuit. Je vous invite à reprendre votre responsabilité en intervenant là où la vie se vit, c’est à dire ici et maintenant.

Pour revenir à ta question de M, je t’invite à parcourir les livres dont j’ai parlé plus haut. Tu y trouveras toutes les réponses nécessaires à la compréhension de certains troubles. Cette compréhension éclairera ton histoire. Mais pour te libérer, cela passera par un travail long et laborieux : mettre au jour les vieilles émotions refoulées et non digérées, cette « merde » (excusez-moi encore pour l’expression, mais elle est parfaitement adéquat !) qui t’alourdit, dans laquelle ta vie semble empêchée, entre parenthèse. Cela commence par prendre conscience de ce que l’on ressent profondément, honnêtement, sans plus se raconter d’histoires.

Tu répètes plusieurs fois « je m’en veux », « j’en veux à ma mère… à ma fille », « ma mère m’a imposé… », « je veux m’imposer », « non, je ne veux pas m’imposer », « je me laisse contrôler par ma fille ». J’adore, c’est génial ! Tu es géniale M ! Tu as toutes les clés pour sortir du piège que tu t’es tendue. D’après les formulations que tu emploies, j’en déduis que tu donnes beaucoup de pouvoir aux autres. Ils ont le pouvoir de te rendre heureuse ou malheureuse, de t’imposer une vie ou une autre. Je t’invite à voir que cela ne peut jamais être le cas. Ta fille, ta mère n’ont aucun pouvoir sur toi en réalité. Tu as peut-être décidé de passer après les autres, c’est alors toi et toi seule qui fait passer le désir des autres avant le tien.

La vie a mis sur le chemin de ta mère et le tien une sœur avec un retard mental, ta mère n’a pas fait ce choix. Poses-toi sincèrement la question : ta mère a-t-elle volontairement choisi de t’imposer, à toi, une sœur comme ça ? De la même manière, ta fille n’a pas le pouvoir de t’empêcher de choisir l’homme avec qui tu vis. A-t-elle vraiment ce pouvoir ? Prend le temps de laisser vivre la question en toi avant d’y répondre honnêtement.

Je ne fais pas ton procès. Je ne suis pas en train de dire que tu aurais dû faire autrement. Au contraire. Ce qui s’est passé s’est passé, et cela ne pouvait pas être autrement, sinon les choses auraient été différentes. Il n’y a que ce qui est. Tant que tu feras passer les autres avant toi, tu vivras les mêmes situations, avec le même goût, la même impression de te faire imposer les choses.

Changement de paradigme

Je te propose l’air de rien une révolution : cesser de croire à l’histoire, au temps qui passe, avec le passé et le futur et une petite M coincée dessus, et qui n’a pas le choix. Je te propose de ne plus résister à ce qui se passe ou de lutter, mais de te laisser porter par l’élan de la vie. Cela commence ainsi : remercie la vie, ta sœur, ta fille de venir te montrer ce que tu crois. Ce sont tes meilleures enseignantes. Elles te montrent ce que tu crois au sujet de toi et des autres !

Quand je dis cesser de lutter et se laisser porter, c’est cela que je veux dire. Voir certaines personnes comme des freins ou chargées de négatif est un choix. S’abandonner à la vie, c’est forcément les voir comme des enseignants puisque tout est enseignement dès lors que l’on y accole pas le jugement « c’est bien » ou « c’est mal ».

La vie n’est ni bonne ni mauvaise. Il n’y a ni bien ni mal, il n’y a que ce qui se passe maintenant. Et il ne peut jamais se passer autre chose que ce qui se passe, puisque la vie te donne ce que tu demandes à voir. On a tendance à croire, parce que cela nous arrange, que c’est notre histoire, les drames que l’on a vécu qui font que l’on est tel que l’on est. Une personne qui a survécu à un génocide pourra en vouloir à ces bourreaux, en vouloir aux insouciants toujours heureux, et éternellement vivre dans la peur des autres. Mais elle peut aussi se dire, en survivant à un massacre : la vie est belle ! C’est le cas du chanteur Corneille par exemple. Face à l’horreur et à la mort de toute sa famille, il a perçu l’incroyable beauté et la fragilité de la vie. Face à la mort, il a trouvé la vie incroyablement belle et fragile et il a dit un grand « oui » à la vie. C’est bien la preuve que l’on n’est pas réellement victime de son histoire, mais de ce que l’on croît !

Chère M…, je ne suis pas certain d’avoir vraiment répondu à ta question, et je m’excuse pour le caractère très direct et peut-être un peu abrupt de mon propos, mais c’est ce que ta question m’a inspiré comme réponse ! J’espère en tout cas que cela te parlera.

Si vous aussi, vous avez envie de me poser une question et si vous pensez que mon éclairage peut vous être utile, n’hésitez pas à m’adressez-moi un mail ou contactez-moi sur Facebook.

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