Une question : comment faire pour gérer le vide, l’absence ?

Une question ?

Une question : comment faire pour gérer le vide, l’absence ?

Une question : comment faire pour gérer le vide, l’absence ? 940 360 Christophe LE BEC

J’ai proposé à ceux qui le souhaitent, de me poser leur question par mail, Facebook ou sur la page contact de mon site www.reflex-vital.com. Dans la mesure où elle me parle et si elle me semble être intéressante pour beaucoup d’entre vous, j’y réponds. Encore une fois, cette réponse n’est pas LA vérité, mais un éclairage. Je parle toujours de ce que je connais. Le sujet de cet article : comment faire pour gérer le vide, l’absence de l’autre ?

Appelons cette femme A. A est divorcée, elle a une cinquantaine d’années…

Question : « Comment faire pour gérer le vide ? Après 30 ans de vie commune, tu réfléchis pour deux, tu partages tes questionnements, tes peurs, tes plaisirs, tes découvertes avec quelqu’un. Oui, je sais, on est toujours seul au fond de soi et cela n’empêche pas de ressentir des choses pour soi quand on voyage seule ou quand on doit gérer des situations professionnelles en solo, mais globalement, moi j’ai toujours partagé mes émotions, pas forcément les plus intimes, mais celles de la vie qui vient, qui passe… et depuis mon divorce je trouve ça triste et très étrange de ne pas ou de ne plus les partager, comment faire ?
Moi, j’aimerais expérimenter ce que c’est que de vivre seule, de ressentir les choses que pour moi, mais j’ai bien du mal… J’ai ENVIE de partager les choses, avec les amis ou l’être aimé, j’ai bien du mal à ne les vivre que pour moi… je crois que j’ai toujours été comme ça. Qu’avez-vous à me dire là dessus… ? »

Réponse : Chère A. je te remercie pour cette question. En fait il y a deux questions : comment gérer le vide et donc la solitude ? Et comment vivre pour soi ? C’est très intéressant ce double questionnement. Le vide et le soi…
En te lisant, j’ai d’abord eu le sentiment que je ne comprenais pas trop où tu voulais en venir. Ça me semblait quelque peu confus dans la formulation. L’expérience me montre qu’en général, lorsqu’on expose ses idées d’une manière confuse, c’est que l’on n’est pas très au clair avec sa propre demande, comme si au fond, une part de nous souhaitais lever un voile, et une autre part ne voulait pas vraiment, ou pas totalement. En fait, on aimerait une solution, rapide et claire si possible, mais sans aller puiser complètement aux racines de sa question, et on ne l’explore pas suffisamment. Je relève que tu dis ceci : «  j’ai toujours partagé mes émotions, pas forcément les plus intimes, mais celles de la vie qui vient, qui passe… » J’en déduis donc que tu aimes partager ce qui est léger, à la surface, ou pas trop intime, et que c’est finalement cette dimension « sociale » dans les relations qui te manque. Du blabla quoi, de la conversation ! Des conversations dans lesquelles on va pouvoir dire des choses, mais sans trop les creuser, sans trop aller voir au fond des choses.

Personnellement, je ne suis pas très à l’aise dans les conversations sociales, le bavardage. D’ailleurs, je me fais très rapidement chier dans une soirée, si bien que passée une demie heure, je n’ai plus rien à dire. L’alcool aidant les autre convives s’amusent de blagues à deux balles alors que j’ai soif de d’échanges qui iraient en s’approfondissant. Bref, je rentre chez moi assez tôt ! Tu comprendras très chère A que les « conversations pas très intimes », ça ne me parle pas beaucoup. Le vide dont tu parles, le vide qui te fait si peur et que tu veux remplir, n’est-ce pas du vide de sens ? Du blabla.

Si tu y regardes de plus près, tu peux remarquer que ce vide que tu fuies est en toi, pas à l’extérieur. Lorsque tu te retrouves seule, alors le vide qui règne en toi t’apparaît, et tu veux fuir cette sensation désagréable à travers des relations qui t’occupent, qui te distraient, qui peuvent même être intéressante, mais qui ne te mettent pas en danger. Il n’y a pas à gérer le vide, mais à accueillir cette sensation de vide. Il n’y a rien à rejeter, tout est parfait tel que c’est maintenant. Ton mari t’a quitté ou tu l’as quitté, je ne sais pas, et c’est forcément parfait, non pas que ce soit bien ou mal, mais simplement que ce qui est ne peut pas être autrement (sinon, cela serait autrement). Le monde, et nous dans l’univers, répondons une forme de logique très organique qui fait que la vie répond toujours présente de la seule manière possible. Tu es seule ? C’est génial, tu vas apprendre de cette nouvelle situation. Quel est ce vide, comment se traduit physiquement cette sensation de vide en toi ? Pose-toi la question honnêtement, mais ne cherche pas une réponse à un problème. Contente-toi de confier cette question au silence, en profondeur, sans rien chercher. Si tu restes ainsi un moment, des réponses apparaîtront d’elles-mêmes. comme des évidences. Ce ne sont pas des réponses mentales, des pensées construites. Si cela ne vient pas tout de suite, persévère, sans rien attendre.

J’ai la sensation (ce n’est qu’une sensation. Je répète que mes réponses sont des éclairages, une façon de voir les mécanismes de nos blocages, pas des solutions toutes faites) que ce manque, ce vide témoigne du fait que tu ne t’es peut-être pas encore rencontrée toi-même, comme si tu étais le vide, comme si tu ne te reconnaissais pas telle que tu es, pour ce que tu es. Il est difficile d’aimer (soi, les autres) si on n’est pas reconnu. On demeure un peu étranger à soi-même. Hors cette reconnaissance ne peut pas venir des autres, c’est une illusion. Évidemment, si on grandit choyé, aimé par des adultes qui nous invitent à explorer le monde, la vie, ce qui nous habite, nous avons plus de chances de nous rencontrer, de nous reconnaître tels que nous sommes rapidement. Mais à un certain niveau, se rencontrer se fait toujours dans la solitude. Il me semble que c’est peut-être (à toi le dire, d’investiguer cela) le moment de te rencontrer. N’aies pas peur, ne ferme aucune porte…

Mais la question qui vient maintenant est : qui est-tu donc ? Ou qu’est-ce que tu es ? Si tu parcours ce site, tu verras vite que je ne crois pas trop au personnage que nous semblons être à la ville ! Peut-être que le vide est une invitation à découvrir la présence que nous sommes, cet espace en nous où le monde que l’on crée avec nos pensées se joue !

Voilà A, c’était ce que ma inspiré ta question. Je ne sais pas si cela répond à tes attentes, en tout cas j’espère que cela parlera à certains.

j’ai deux autres question-réponse en préparation. Mais si vous aussi, vous avez envie de me poser une question et si vous pensez que mon éclairage peut vous être utile, n’hésitez pas à m’adressez-moi un mail ou contactez-moi sur Facebook.

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Christophe LE BEC, Accompagnement individuel – PONT-L’ABBÉ (ou par SKYPE)

Christophe LE BEC

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All stories by : Christophe LE BEC
  • Sylvie PETIT-FONTAINE août 24, 2018 à 12:12 pm

    Oui Aller dans ce vide ! plonger et contacter cette vastitude et cette plénitude.
    Tout comme toi, Christophe je m’ennuie vite dans le bavardage de surface. Rencontrer l’autre c’est se rencontrer soi et l’intime est pour moi le trésor de la Rencontre : être avec soi permet d’être vraiment dans cet intime.Mais l’intime touche aussi des zones sensibles, celles que nous fuyons inconsciemment , celle que l’on réprime et qui s’imprime. Aller à leur rencontre est le plus beau cadeau.
    Merci pour les questions
    Merci pour les réponses

    • Christophe LE BEC – THÉRAPEUTE – PONT-L’ABBÉ (29) août 24, 2018 à 2:44 pm

      Merci Sylvie pour ce joli commentaire très juste et touchant. Tu as raison, plus on se libère du personnage, plus on est la présence, et plus ce qui est sensible va être comme autorisé à être vu. Aller à la rencontre de soi est le plsûr moyen d’aller à la rencontre de l’autre en soi. Merci encore. C’est très bien exprimé. Ca me parle beaucoup ton commentaire ! 🙂

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