Une question : comment être soi même sans le regard (approbation) de l’autre ?

Une question ?

Une question : comment être soi même sans le regard (approbation) de l’autre ?

Une question : comment être soi même sans le regard (approbation) de l’autre ? 940 360 Christophe LE BEC

J’ai proposé à ceux qui le souhaitent, de me poser leurs questions par mail, Facebook ou sur la page contact de mon site www.reflex-vital.com.

Dans la mesure où elle me parle et si ma réponse me semble avoir un intérêt à mes yeux, je la publie. Encore une fois, cette réponse n’est pas LA vérité, je n’ai pas cette prétention, loin de là, mais un simple éclairage, un angle de vue. Je parle toujours de ce que je connais. Le sujet de cet article : être soi avec ou sans le regard de l’autre.

La question de L.L. : « Petite question : comment être soi même sans chercher le regard (approbation) de l’autre ? »

Ma réponse : Il me semble que tout l’intérêt de cette question réside dans l’utilisation du mot « même ». La plupart du temps, la question contient le germe d’une réponse éclairante pour moi. Il suffit bien souvent d’écrire la question sur une feuille de papier, et de la regarder comme on regarde un objet. Et en général… « des trucs » émergent du silence !

Ce que je remarque ici, c’est qu’il n’y a pas de tiret entre « soi » et « même », ce qui fait que j’ai spontanément compris la question comme ceci : « Comment être soi, même sans chercher le regard (approbation) de l’autre ? ».

Hors, après relecture, je devine que L.L. voulait peut-être dire : « Comment être soi-même sans chercher le regard (approbation) de l’autre ? »

J’ai ressenti confusément, que cela modifiait légèrement le sens de la phrase, qu’elle ne résonnait pas tout à fait pareille en moi quand je lisais « comment être soi, même sans… » ou quand je lisais « comment être soi-même sans… ». Il y a une différence entre être soi et être quelqu’un. Cela ne procède pas de la même intention. J’ai lancé une petite recherche sur internet. A propos de « soi » et de « soi-même » j’ai trouvé cette définition qui me semble assez juste :

1 – Pronom réfléchi de la troisième personne du singulier, comme lui-même ou elle-même.

En soi-même, il pensait: «Vous pouvez tous crever, tas de vaches.» — (Mac Orlan, Le Quai des brumes, Gallimard Folio 1972, page 12)

2 – Note : Il peut avoir le même sens que soi mais avec une emphase sur l’exclusion des autres.

Rentrer en soi-même.

Cela parle de soi-même.

Note : Dans ce cas on ne peut pas le remplacer par soi. (source : Wiktionary.org https://fr.wiktionary.org/wiki/soi-m%C3%AAme)

3- Utilisé comme adverbe pour signifier l’exclusion des autres comme sujet.

Note : Dans ce cas on ne peut pas le remplacer par soi.

À voir toujours souffrir et mourir , on meurt peu à peu soi-même dans les facultés sympathiques. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, Préface de la 3e édition, p.XVIII)

Dans le cas de notre question, « soi-même » signifie la même chose que « soi », mais avec une emphase sur l’exclusion des autres ! Excellent ! J’adore !

Il y a peut-être derrière l’idée d’être soi-même, un désir farouche d’être quelqu’un, être soi en tant qu’individu unique, authentiquement lui-même, sans entrave. Il y a moi, et il y a les autres. Et à partir de là, de cette posture, j’ai envie/besoin de plaire, et je veux plaire d’une certaine manière (article à lire sur ce blog), j’entends être aimé(e) et surtout j’entends être vu(e) de la manière dont j’ai décidé.

Il y a beaucoup d’ego dans ce désir là, ne trouvez-vous pas ? (ce qui ne signifie pas du tout que l’ego soit mauvais ou à combattre, au contraire.)

Si on revient à la question dans sa formulation complète, « comment être soi-même sans le regard (approbation) de l’autre ? », on devine une forme d’ambiguïté, ou d’antagonisme chez la personne qui pose cette question. J’adore ! Le fait de plaire se vit comme la reconnaissance de ce que l’on est, en tant qu’individu, comme l’approbation, la validation d’un comportement ou d’une apparence physique.

Et s’il suffisait de sortir un instant de la logique de l’ego. Oublier un instant la validation du regard de l’autre pour goûter l’amour que l’on est déjà, et être simplement, sans chercher à être soi-même. Juste être. Sans définition. Sans volonté d’être d’une certaine manière.

Être ne requiert aucune intervention de votre volonté personnelle. Que vous dormiez profondément, que vous conduisiez machinalement votre voiture, que vous meniez une réunion au travail, ou que vous soyez assis sur votre canapé, vous êtes. Le regard de l’autre n’a donc, dans mon expérience, rien à voir avec le fait d’être soi ! Laissez le temps s’arrêter, laissez faire le silence. Juste pour voir…

Dans mon cas personnel, je constate que simplement être, sans la validation de qui que ce soit, sans me comporter de manière à me sentir accepté, aimé, protégé, possède une vertu libératrice très puissante. Dans cet abandon du regard de l’autre, je me retrouve face à moi-même, face à mes émotions enfouies, mon non amour pour moi. Je vois ma peur, je peux enfin regarder cette peur immense, insensée, de la vie et de l’amour. Je vois à quel point je me rejette depuis tout petit. Et je vois à quel point j’ai la totale responsabilité de ça. Lorsque j’ai absolument besoin de l’approbation de l’autre, ça hurle en moi que je ne m’aime pas. Comme je ne m’aime pas, je ne vois pas d’autre solution que de me comporter de manière à répondre aux attentes de l’autre. Quand l’autre aime ce qu’il voit (approbation), même si ce qu’il voit n’a rien avoir avec la réalité profonde de ce qui se vit en moi, de ce qui fait mon essence, ma note unique, je goûte la sensation d’être aimé. Malheureusement cette sensation d’amour a le goût d’une illusion, et je le sais parfaitement. Cela renforce encore un plus mon non amour pour moi, et je perpétue encore le sentiment de rejet que j’éprouve pour ce que je suis. Pour d’autres ce sera un abandon, de l’humiliation, de la trahison, de l’injustice qu’ils percevront en eux. Sans regard de l’autre, toutes les croyances, tous les jugements qui sont les miens me sautent au visage. L’autre n’a plus aucune responsabilité. Et je dois accueillir avec douceur ce que cela fait en moi. Derrière cela, il y a toujours l’amour qui émerge. Un amour sans question, sans objet, un amour total et pour tout ce qui est.

A vous de découvrir ce qu’il y a derrière votre propre besoin d’approbation !

J’ai pensé un moment écrire une conclusion sur l’effet miroir. L’autre tel que nous le percevons n’existe que dans notre tête. L’autre n’est jamais que notre autre à nous. Il n’est constitué que de nos projections, de nos croyances. En gros, ce que nous voyons de l’autre, c’est toujours soi ! Intéressant, mais trop long pour cet article !

Cette réponse repose sur mon propre regard, voyez là comme un simple point de vue. J’espère que cette réponse trouvera un écho en quelques un(e)s.

Pour toute demande de séance, n’hésitez pas à m’adresser un mail ou contactez-moi sur Facebook.

Christophe LE BEC, Accompagnement individuel – (en cabinet ou par SKYPE)

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