J’ai proposé à ceux qui le souhaitent, de me poser leur question par mail, Facebook ou sur la page contact de mon site www.reflex-vital.com. Dans la mesure où elle me parle et si elle me semble être intéressante pour beaucoup d’entre vous, j’y réponds. Encore une fois, cette réponse n’est pas LA vérité, mais un éclairage. Je parle toujours de ce que je connais. Le sujet de cet article : Que faire du sentiment étrange de se retrouver seule sur le chemin spirituel, après avoir avoir fait un bout de chemin avec un ami qu’on ne voit plus désormais ?
X (l’initiale du prénom a été changée) dont je ne sais pas si c’est une femme ou un homme m’a posé une question qu’elle (je ne sais pas pourquoi, j’imagine que c’est une femme) a eu bien du mal à formuler, j’espère que j’ai bien compris. J’avoue ne toujours pas être sûr !
Question : « Je me lance..
Tout cela a commencé en même temps qu’une relation (sans que la personne ne soit concernée). Donc ce cheminement a été rempli de magie, synchronicité… avec une personne en particulier. Cette relation vient de se couper… nous sommes amenés à avancer chacun de notre côté… Cela me perturbe un peu… »
Voici comment la question a été formulée au départ. Après de nombreux allers-retours sur Facebook, j’ai l’impression que nous nous sommes enfin compris et cela donne ceci :
X a rencontré une personne avec qui elle a eu une relation amicale forte et profonde, et à travers cette relation X a fait un cheminement spirituel qui a été nourri par cette relation, sans que cette personne ne soit réellement concernée par ce cheminement spirituel. X et cette personne ne se fréquentent plus, et X se sent un peu perdue, perturbée, une fois seule… »
Réponse : Chère X, j’aime beaucoup ta question. Elle recèle des sentiments très fins, très subtiles sur ce qui nous relient tous, ce qui nous unit. Lors de nos différents échanges autour de ta question sur Facebook, tu m’as dit avoir décidé de poser une question suite à la lecture d’un article paru sur ce site, L’un dans l’autre, qui fait écho à ce tu vis. Dans ce texte, il est fait allusion au fait que l’homme a besoin du regard de l’autre pour se sentir Un, pour communier. Effectivement on n’est pas l’Un sans l’autre, on n’est pas Un tout seul ! La relation nous permet de nous sentir Un, de vivre des synchronicités, des expériences très fortes de communion. Ce que j’aime le plus, c’est lorsque, sans avoir besoin de dire un mot, simplement dans la présence, on sent faire Un avec l’autre.
Mais comment cela se passe-t-il lorsque l’autre s’éloigne, soit qu’il change de région, de pays ou de vie, etc ? Comment peut-on continuer à vivre ce sentiment d’unité, seul ?
Commence peut-être par voir que dans cette expérience spirituelle d’unité, une part de toi était attachée à la relation, et par extension à la personne concernée. Cela signifie que le personnage que tu crois être est encore très impliqué dans cette expérience d’unité. Ce n’est pas un problème, il faut juste le voir. C’est très important d’investiguer ce qui nous traverse avec la plus grande honnêteté, avec profondeur. Voir que derrière une expérience d’unité, il y a encore un « Je » personnel qui pense découvrir quelque chose, comprendre, savoir, et atteindre quelque chose, un état, c’est comprendre qu’on a encore des voiles à lever, qu’il faut encore reculer légèrement en soi, pour observer, constater ce qui est.
La vie est un enseignant parfait. Et si cet éloignement était nécessaire pour aller plus loin, pour une plus grande compréhension, une perception de l’unité encore plus fine ? Ainsi, ne cherche pas à rejeter le sentiment de perturbation qui te saisit, accueille-le simplement, comme un ami. Observe ce sentiment, cette impression. Constate ce que cela produit dans ton corps : peut-être as-tu le souffle court, une oppression au niveau de la gorge, une peur qui surgit ?
Je le dis de plus en plus souvent et je vais encore le répéter, confie cela au silence, à l’intérieur de toi. Prends le temps pour cela. Ne cherche pas une réponse. Elle ne serait que mentale. Confie la question ou ce sentiment au silence.
On peut faire Un avec le soleil, un arbre, un animal, avec une mouche qui passe près de soi. On peut avoir le sentiment d’être relié avec un visage inconnu dans le métro, à une terrasse de café. En fait, on est toujours Un, simplement on l’oublie. Le personnage ne le perçoit pas.
X, j’espère que ce texte te sera utile.
Si vous aussi, vous avez envie de me poser une question et si vous pensez que mon éclairage peut vous être utile, n’hésitez pas à m’adressez-moi un mail ou contactez-moi sur Facebook.
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Christophe LE BEC, Accompagnement individuel – PONT-L’ABBÉ (ou par SKYPE)