La plus grande souffrance, c’est généralement nous-même qui nous l’infligeons, à grands coups de « Il faut », « je dois » : « Je dois lutter, me battre, ne pas montrer mes émotions, tenir bon, etc ». Les injonctions sont nombreuses, elles sont souvent accompagnées de jugements et de conclusions tout aussi peu sympathiques : « Je suis nul, », je ne suis pas capable », « je suis un imposteur, un fainéant, un raté, un lâche, une brute épaisse, un con, etc. »
Nous sommes en général très dur et exigeant avec nous-même, souvent bien plus qu’avec les autres. Le voir, sans chercher à juger ou même à changer cela, peut être le début d’une véritable redéfinition de ce que nous sommes.
Lâcher toute idée de contrôle
On ne se rend pas toujours compte à quel point nous passons notre temps à nous contrôler. Ce contrôle intervient à tous les niveaux de notre être. Nous contrôlons notre langage, comment nous nous tenons, comment nous nous habillons. Nous contrôlons notre rire, nos émotions, nos enfants, nous contrôlons le temps, notre poids, notre temps de sommeil. Cela génère une tensions généralisée, physique et psychique, absolument énorme et de tous les instants. Certains finissent par avoir les muscles masséter très développés à force de serrer les mâchoires, d’autres serrent les poings en permanence, d’autres (parfois les mêmes) contractent leur respiration, leur ventre ou leurs sphincters, grincent des dents pendant la nuit.
Relax !
Et si on s’autorisait à être simplement comme nous sommes, juste là maintenant, ne serait-ce que dix minutes par jour. Pendant ces dix minutes, accueillons simplement ce qui nous traverse : colère, anxiété, tensions physiques, ou joie, paix, etc. L’idée est vraiment de ne rien juger de ce qui nous arrive ou de notre attitude face à la vie, et de « se foutre la paix » comme le préconise si bien Fabrice Midal. Se montrer tolérant et gentil envers soi n’est pas naturel, ça peut s’avérer un peu difficile ou dérangeant au début. Lâcher toute idée de contrôle, cesser la lutte, va à l’encontre de notre habitude. Pour cela, asseyez-vous et fermez les yeux (ou pas), ne cherchez pas à vous tenir dans une position spécifique, soyez juste comme êtes maintenant. Si la colère ou un ressentiment est présent, accueillez ce sentiment sans le nourrir avec des pensées ou des jugements, sans tenter de le calmer non plus.
Il est bien possible qu’après quelques minutes, le calme revienne doucement, naturellement, sans effort, sans lutter, simplement parce que vous n’aurez pas chercher dans le passé des raisons à votre trouble ou votre bonheur, ni des anticipations ou des résultats possible dans le futur.
Qui ou que seriez-vous si vous ne cherchiez pas constamment à vous contrôler ?
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Christophe LE BEC, Accompagnement individuel – PONT-L’ABBÉ (ou par SKYPE)