C’est quand le bonheur ?
La quête du bonheur semble être la dernière conquête qui nous reste. Après avoir découverts les océans, les continents, l’espace et les grands fonds marins, après avoir voulu changer le monde, rechercher l’argent et le pouvoir, l’Homme, toujours avide d’un nouveau but, s’est lancé à la recherche du bonheur. Son bonheur.
Le bonheur est un mot valise, la question est, que met-on dedans ? Et où plaçons-nous notre bonheur ? Le bonheur n’est pas un but, c’est un état. Et comme tout état, il est impermanent. Le bonheur passe, comme une vague, exactement comme les chagrins, les ennuis d’argent et les épidémies de grippe. Ça passe. Tout passe. Vouloir l’atteindre, c’est déjà le début des difficultés, car une fois que le bonheur est là, on veut immédiatement le retenir et le conserver intact, et si il se dérobe, on se sent nul et coupable !
Le soucis vient du fait que, bien souvent, on place le bonheur à l’extérieur de nous. Le bonheur, c’est ELLE ! (ou LUI). Le bonheur peut tout aussi bien être une place au soleil dans une grande entreprise. Chacun son truc. Lui ou Elle, ou l’entreprise se voit donc confier la responsabilité de notre bonheur. Évidemment, notre bonheur est conditionné au fait que l’autre fasse ce que l’on désire, l’idéal étant qu’il devance nos désirs. Et là, c’est l’hyper grand bonheur : le Nirvana ! Le problème, c’est qu’en général, pour « s’offrir » ce bonheur, nous allons faire des concessions, nous allons taire certains besoins, passer outre certaines dimensions qui nous dérangent chez l’autre. On entre alors dans un cercle vicieux. Plus on cherche à retenir ce bonheur, plus on va se couper de son être véritable, de ses aspirations profondes et naturelles pour être ce que l’autre attend de nous. Notre cher « bonheur » en dépend !
Et si le bonheur était déjà là, en nous. Pas besoin de le chercher ou de le construire, le bonheur n’est pas un but à atteindre. C’est notre nature profonde. Le bonheur consiste à découvrir qui nous sommes vraiment. Il est là le bonheur. Nous sommes déjà le bonheur que nous cherchons. Évidemment, lorsqu’on est au chômage, que sa compagne ou son compagnon vient de vous quitter, c’est un peu compliqué à entendre.
Mais regardez comme ce sont les attentes que nous avons, envers nous-même, envers les autres ou envers notre entreprise, qui nous rendent malheureux, ce sont nos projections et les remarques de notre mental qui nous condamnent et nous coupent de notre vraie nature. « Tu es trop ceci, pas assez cela ! », « Tu dois faire des efforts ! » Remarquez aussi comme toute notre société de consommation repose sur cette croyance et appuie sur nos manques et nos peurs. Les pubs sont remplies de futurs illusoires à atteindre. Et ce serait impossible d’y parvenir sans prendre place dans la dernière Renault Bidule dans laquelle nous sommes si beaux, nous serons des parents formidables lorsque nous dégusterons le fameux jambon Truc qui fait tant plaisir à nos enfants !
Arrêtez ce bavardage intérieur, ces rêves extérieurs. Immédiatement, dites un grand NON ! Prenez le temps de laisser de la place aux sensations physiques qui vous habitent, là maintenant, tel que vous êtes, sans rien jugez ou vouloir contrôler. Constatez comme, à la seconde où la quête s’arrête, même si cela ne dure qu’une minute, le calme revient, la paix est là. Elle a toujours été là et le sera toujours, simplement nous avons du mal à la voir et à la ressentir. Le bonheur n’est pas une fin en soi, le vrai bonheur, c’est simplement de se rencontrer, d’oser être soi. Rien d’autre. On peut alors être pauvre, très malade, se séparer de sa compagne ou de son compagnon, on peut tout vivre différemment si on a accès au Soi.
Il est maintenant le bonheur. Sans rien changer à ce qui est.
Pour en savoir plus, poser une question par mail ou prendre rendez-vous, cliquez sur le lien ci-dessous :
Christophe LE BEC, Accompagnement individuel – PONT-L’ABBÉ (ou par SKYPE)