Écrire est pour moi une seconde nature, ou plutôt, c’est ma nature profonde. Lorsque j’écris, je suis. C’est aussi simple que cela. J’ai grandi avec les mots. Ils dessinent les contours d’un monde qui apparaît, le mien, et que je cherche à définir, ressentir, saisir. Lorsque je suis face à l’écran de l’ordinateur, il n’y a plus ni temps, ni espace, ni Moi. Il y a juste les mots, cette musique étrange, ce rythme qui se révèle à travers la juxtaposition de lettres. Je n’ai pas appris à écrire, pas plus que je n’ai appris à aimer ou à penser. Je n’ai aucun diplôme, guère plus de connaissances. Je suis né comme à côté de la plaque, sans bagage, perdu et paniqué. Et de cela, je suis très reconnaissant à la vie. J’écris pour me sentir vivant. J’écris parce que c’est la pratique de méditation la plus naturelle pour moi. Écrire me connecte instantanément à la vie que je suis, sans aucun effort à fournir. Pour d’autres, ce sera la peinture, le tricot, la danse ou la mécanique.
Je n’ai pas grand chose à dire en réalité. Je cherche simplement l’expression juste de mon ressenti. Le ressenti est ce qui se vit en nous, c’est l’eau dans laquelle nous baignons, le ressenti infuse toute chose, il colore notre perception du monde, il est plus ou moins chaud ou carrément glacial, plus ou moins tendu ou accueillant.
J’ai commencé à écrire parce que je ne connaissais pas mon histoire. Je ressentais le besoin vital d’écrire, de fixer quelque chose sur le papier, comme pour me prouver que j’existais, que mon père avant moi avait existé. Que j’étais son fils. C’est aussi pour m’inscrire dans cette histoire que j’ai ressenti le besoin impérieux de venir m’installer ici, en Bretagne. Pour m’ancrer pour de bon. C’est encore à travers l’écriture que je suis arrivé à vraiment ressentir physiquement la joie, l’Amour qu’est la non dualité.
Chacun de nous a cette quête, cette recherche de reconnaissance de l’énergie, de la joie, de l’amour (appelez-ça comme vous le voulez) que nous sommes déjà, qui nous fait avancer et qui est notre essence. Les autres, le monde qui nous entoure, n’ont que cette fonction : nous permettre de nous rencontrer tel que nous sommes, de rencontrer nos peurs, nos colères et nos tristesses. Nous devrions, autant que faire se peut, pratiquer ce qui nous est naturel : écrire, faire du pain, chanter, construire des maisons, réparer des voitures, danser, tricoter, pêcher. Généralement, si vous kiffez votre métier-activité-passion, cela se fait sans pensée, dans l’instant. Alors, cette activité agit comme une méditation. Elle est l’expression physique de la vie que vous êtes.
Vive la vidéo !
Bizarrement, je ressens aujourd’hui le besoin de me servir de la vidéo. Pour que ce site touche davantage de personnes, pour qu’il soit en phase avec son époque, oui, sans doute. Mais aussi et surtout parce que ça m’amuse. J’ai acheté un peu de matons (parce que j’aime le matos !) et je vais m’employer, du mieux que je peux, avec le plus d’authenticité possible, à faire passer ma petite musique personnelle à travers des images animées : la vidéo.
Hier soir, j’ai fait un essai. J’ai fixé mon appareil photo sur son pied, branché l’éclairage, le micro, j’ai enclenché la vidéo… Le résultat était génialement désastreux !
Je le savais. La caméra qui me fixe m’incommode et me voir ensuite parler face caméra me demande un réel effort. Je n’aime pas ce que je vois ! Du coup, je sais déjà que cet exercice est nécessaire. Cela va m’inciter à sortir de ma zone de confort. Je sais déjà que je vais beaucoup apprendre…
La vie, avec tout ce qui se présente à nous, le bon comme le « mauvais », l’important comme l’anecdotique, est le meilleur enseignant qui soit.
(Work in progress… : La vidéo ici) 😉