Le personnage versus l’être

Le personnage versus l’être

Le personnage versus l’être 940 360 Christophe LE BEC

On oppose souvent le personnage et l’être que nous sommes. En caricaturant un peu, le personnage serait faible, prétentieux, peureux, il aurait pour ainsi dire tous les défauts (de la terre !) et il serait l’obstacle à notre réalisation. Au fond, on en arrive vite à penser que le personnage qui vit la dualité dans l’incarnation est un sombre idiot, l’antithèse de ce qu’il conviendrait d’être : l’être justement ! Alors que l’être est pure lumière, pure conscience, joie et amour inconditionnel ! Il me semble que cette dichotomie n’a pas réellement de sens…

Le personnage auquel on s’est identifié, notre personnalité, nos peurs, nos blessures se sont bâtis sur une histoire, des croyances, des injonctions parentales, des conditionnements auxquels nous avons dit un grand Oui. « Oui, c’est vrai, je suis cela ». C’est tout un monde de perceptions qui s’est crée et qui conditionne notre expérience. Lorsque l’on dit « je ne suis pas le personnage », il faut entendre que ce n’est pas l’essence de ce que je suis. Le personnage est le masque derrière lequel nous nous cachons à nous même notre véritable nature. Nous avons fait ce choix inconsciemment pour la plupart d’entre nous, et nous l’avons fait dès la petite enfance par peur de vivre des émotions qui nous feraient trop souffrir. Ce choix était judicieux lorsque nous étions petit, mais ce choix nous a enfermé dans ce personnage, et nous avons fini par croire que nous étions le personnage. Nous avons oublié notre vraie nature.

Lorsque l’on parvient à se détacher de l’histoire, du personnage, alors on prend conscience que ce personnage est un rôle que nous incarnons, lorsque nous investiguons les peurs, les émotions qui nous habitent en profondeur, le personnage peut être vu différemment. Pour ma part, je comprends le personnage comme une interface entre le Soi et le monde de la forme dans lequel nous évoluons physiquement. Je le regarde avec beaucoup d’amour et de bienveillance. Grâce à lui, ses peurs, ses croyances, ses jugements, il me montre ce que je crois de moi, puisqu’en réalité on ne voit jamais que ses propres projections. Je vois ce que je crois. Mes réactions (les réactions spontanées du personnage) sont autant de messages à percevoir à travers la pause et le silence de la conscience, dans cet espace calme et paisible où tout apparaît, tout notre monde.

Lorsque l’on ne s’identifie plus aux pensées, on ne juge plus le personnage, le bien et le mal, ce qui devrait ou ne devrait pas être. Alors les échanges entre le personnage et les profondeurs de ce que je suis sont beaucoup plus légers et fructueux. Tout est accueilli dans la fraîcheur de l’instant, tel que cela est. Il n’y a rien à exclure, ni l’expérience, ni le personnage. L’incarnation est un jeu et je le vois enfin pour ce qu’il est, et quand tout notre quotidien semble chavirer, que nos repères tombent, on se surprend à trouver cet inconfort confortable. Ne plus chercher à contrôler sa vie, mais simplement la vivre est inconfortable au début, mas très reposant si on y réfléchit bien !

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