L’autre est-il un con ?

L’autre est-il un con ?

L’autre est-il un con ? 150 150 Christophe LE BEC

Évidemment, nous avons tous très envie de répondre par l’affirmative à une telle question. Oui, l’autre est un con ! Et cela fait tellement de bien de se l’entendre dire à haute voix. L’autre, c’est votre père, votre belle-fille, votre mari, patron, voisin de palier ou un automobiliste sur la route. L’autre est celui qui ne se comporte pas comme vous le souhaiteriez, selon votre vision du bien, des bonnes manières, de la morale. Le problème avec cette idée (certitude) que l’autre est un con, c’est que pour votre père, votre belle-fille, votre mari, patron, voisin de palier ou un automobiliste sur la route, l’autre c’est vous. Il y a donc fort à parier que vous soyez vous aussi à un moment ou un autre, le con d’un autre.

L’autre, c’est moi

Cette idée que l’autre c’est moi est, j’en conviens, assez difficile à entendre au départ. Personnellement, j’ai mis un certain temps à la comprendre, puis un certains temps encore à la faire mienne, à la faire vivre en moi. Lorsque l’on dit « l’autre est un con », il est judicieux de se poser la question suivante : de qui ou de quoi parle-t-on en réalité ? L’autre est un con n’est pas la réalité, c’est juste la vérité… la vérité, selon vous pour être exacte. Il y a donc 7 milliards de vérités sur cette planète. Super, vous venez de comprendre que la vérité n’existe pas ! La vérité n’est jamais qu’un point de vue auquel je décidé d’adhérer et qui devient MA vérité. Le soucis étant, vous l’avez deviné, que chacun oublie cette dimension et préfère penser qu’il sait, qu’il a raison, que ce qu’il dit ou pense est LA vérité.

Revenons à l’autre, ce fameux connard ! Imaginons un con qui fonce comme un dératé sur la route (je peux facilement être ce con là 🙂 ). Queue de poisson, dépassement par la droite, vitesse très excessive. Un con quoi ! Faites vivre la scène en vous. Peut-être le klaxonnez-vous en jurant derrière votre volant. Mais pouvez-vous être absolument certain que c’est un con ? Prenez le temps pour répondre en étant totalement juste et honnête avec vous-même….

Personnellement, je m’énerve assez vite sur la route, je peux être tour à tour, l’excité du volant, ou le redresseur de tort, le policier amateur ! Je vous donne ma réponse : non, je ne peux pas affirmer que l’autre est un con lorsqu’il agit n’importe comment sur la route. Oublions la vérité et penchons-nous sur la réalité. La réalité, c’est uniquement ce qui est. Ce qui est : c’est une voiture qui roule très vite et double par la droite. Je ne sais rien de qui conduit et pourquoi il ou elle agit ainsi. C’est peut-être un médecin qui est appelé en urgence à l’hôpital, ou un futur marié qui est en retard pour la cérémonie, c’est peut-être un homme qui fonce à l’hôpital car il vient d’apprendre que sa femme a fait une chute d’un étage ! On ne sait pas pourquoi la personne agit comme elle le fait.

Si vous êtes d’accord avec ce qui vient d’être dit, vous admettrez que le jugement que vous portez, « l’autre est un con », est une interprétation, une perception qui vous appartient. C’est votre croyance sur l’autre. L’autre est un con n’est qu’une projection de ce que vous croyez, c’est donc vos propres idées que vous voyez. Je sais que ça, c’est difficile à entendre pour beaucoup. Je crois ce que je vois est une perception, c’est votre vérité, mais la réalité est toute autre. En réalité, je vois ce que je crois. C’est en cela que l’autre, c’est moi.

Vive les jugements à l’emporte-pièce !

Ce qui est génial avec nos jugements (j’en ai plein mon sac, comme tout le monde), c’est qu’ils sont autant d’occasions de voir ce que nous sommes, de déceler nos pensées, nos croyances, et de faire le constat que ces jugements si durs et définitifs nous parlent de nous, des pensées auxquelles nous croyons, et donc auxquelles nous avons donné notre pouvoir. Ces jugements nous proposent un monde étriqué, fait d’oppositions, de bien et de mal, de morale.

Honnêtement, êtes-vous vraiment heureux lorsque vous vous jugez durement l’autre ? N’êtes-vous pas tendu intérieurement : mâchoires serrées, boule au ventre, plexus nouée… ? Moi, si.

Aujourd’hui, lorsque je me surprends à juger, ce jugement fait rapidement Pschitt ! Ils se délite dans mon cerveau presque instantanément dès lors que je m’aperçois que derrière le jugement, il n’y a jamais la faute de l’autre pour origine, mais mes propres pensées que je projette sur lui.

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