Petite précision. J’ai moi même longtemps chercher le sens derrière la maladie. Je pense que c’est une démarche intéressante, pertinente même, mais tant que l’on cherchera le pourquoi, une raison à « ce qui est » en espérant ainsi aller mieux, on demeurera dans une dualité qui ne permet pas de vivre l’instant présent tel qu’il est. Chercher une raison et un coupable rend solide notre problème de santé ou notre problème relationnel, on se définit immanquablement comme un individu victime, avec un problème extérieur à nous. Et si le problème est extérieur à nous, alors la solution aussi. Par extension, cela revient à dire que le bonheur aussi est à l’extérieur de nous. Nous ressassons indéfiniment le passé et imagions le futur. C’est cela que je vous invite à remettre en cause.
Mais alors comment aller bien ? De la santé physique, nous nous sommes tournés vers la santé psychique, pour nous intéresser à l’Être que nous sommes. Comment devenir le maître de sa vie, de son bien-être physique et émotionnel ? Comment découvrir ce bonheur, cette joie en nous ?
De l’individu à l’Être
Continuons encore un peu plus avant cette digression. C’est généralement à travers notre mental que nous nous sentons quelqu’un. Le mental est une sorte de disque dur sur lequel sont enregistrées des mémoires passées, c’est avec elles qu’il interprète le présent. Quelque soit ce que nous vivons aujourd’hui, une relation conflictuelle, un manque d’estime de soi, une pathologie lourde ou des allergies, il tente de nous protéger de tous les malheurs possibles en fouillant dans cette mémoire. Et il nous ressort indéfiniment les mêmes pensées et les mêmes croyances sur nous et sur les autres. Ces pensées et croyances sont toujours limitantes, elles fixent les limites et les contours des autres, de nous ou de nos comportements face la maladie qui nous afflige, notre patron qui nous « emmerde » ! La culpabilité et la peur sont la source de tous nos maux, ils font leur lit dans nos vieilles blessures.
Mais d’ailleurs, maintenant que nous sommes presque des intimes (sic !) : qui êtes-vous ? Je ne parle pas de votre nom, de votre profession ou de votre lieu de naissance, mais de qui vous êtes réellement, en tant que personne. Alors, qui êtes-vous ? Je pense que vous serez peu nombreux à pouvoir répondre à cette question pourtant primordiale !
Si nous ne savons pas, fondamentalement qui nous sommes, comment peut-on affirmer savoir qui sont les autres, ce qui est bien ou mal pour nous ? Comment même peut-on être sûr d’avoir des problèmes ?
Au fait, si vous avez ressenti pendant un court instant comme un blanc, un espace vide face à la questions « Qui êtes vous ? », sachez que vous cet espace qu’on ne peut nommer, cette vacuité en nous. On pourrait croire que c’est du rien, en fait c’est le tout ou rien ne bouge. Le tout auquel chacun est relié, ce que Jung nommait l’inconscient collectif. Mais reprenons…
Face à une personne qui se trouve trop grande, trop grosse ou pas assez jolie, il suffit de lui demander « Comment le savez-vous ? » pour totalement la déstabiliser. Parfois elle s’emportera et répondra d’un ton sec : « Mais enfin, ça se voit ! Tout le monde le voit ! » Mais ce n’est jamais qu’un jugement, des croyances. Ce sont juste des pensées que nous entretenons. C’est bien que quelque chose cloche avec les certitudes du mental sur le bien, le mal, les autres (qui nous jugent et que nous jugeons de la même manière) et sur nous (nous nous jugeons nous-même avec autant de dureté que nous nous victimisons). Il ne faut pas longtemps pour s’apercevoir que la personne que nous croyons être n’est qu’un masque, un agrégat de pensées limitantes que nous prenons pour notre personnalité. En nous conformant à ces idées, nous devenons un acteur, un personnage de théâtre qui joue son rôle au sein de la société. Le mental en est le metteur en scène un poil dominateur et paranoïaque. Mais pourquoi joue-t-on ce rôle ? Quelle est l’utilité de ce choix ?
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