En France, les thérapies alternatives sont plébiscitées par les patients, mais pas toujours très bien considérées par le corps médical qui se montre souvent circonspect. Dans certains pays comme la Suisse, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, la médecine conventionnelle se montre beaucoup plus ouverte envers ces approches différentes, au fait de voir des praticiens venus d’autres horizons exercer leurs talents dans les hôpitaux, les maternités ou les maisons de retraites médicalisées. Une étude israélienne vient confirmer l’intérêt des approches alternatives, notamment la réflexologie.
Un des grands écueils qui freine la reconnaissance des thérapies alternatives par la médecine conventionnelle tient à la difficulté d’en mesurer l’efficacité. En effet, les thérapies alternatives sont des approches individualisée. Il n’y a pas de protocole qui s’applique indifféremment à tous les patients. Une séance de réflexologie n’est pas reproductible de la même façon d’un client à l’autre, c’est un rapport de confiance qui s’installe entre la pratique d’un thérapeute et son patient. Réaliser des tests cliniques est donc autrement plus aléatoires que pour les tests sur les médicaments. De nombreux paramètres sont à prendre en compte, et les résultats varient beaucoup d’une personne à l’autre.
Pourtant, des chercheurs israéliens de l’université de Haïfa ont évalué scientifiquement l’efficacité des thérapies alternatives sur leurs patients données en complément lors d’opérations chirurgicales. Et les résultats sont très positifs.
Baisse de l’anxiété
Une opération chirurgicale est toujours source d’angoisse. Peur de la mort, peur de perdre le contrôle, peur de souffrir sont autant de facteurs qui influent sur le métabolisme et entraînent une montée de la pression sanguine et du pouls, des changements dans la métabolisation des sucres qui sont la cause de nombre de décès post-opératoires, particulièrement en ce qui concerne les interventions cardiovasculaires.
Les études menées en double aveugle par l’université de Haïfa ont ainsi montré que les patients qui avaient recouru aux thérapies alternatives dans les heures qui précédaient leur opération, avaient vu leur anxiété baisser significativement, ce qui avait eu un effet nettement perceptible sur leur rétablissement post-opératoire. Cette complémentarité entre l’acte chirurgical et les thérapies alternatives est une voie pleine d’avenir.
Les deux disciplines qui ont eu le plus de succès, à ce titre, ont été la réflexologie et « l’imagerie guidée », une forme d’hypnose.
D’autres études scientifiques tendent à démontrer l’apport de la réflexologie en complément de la médecine conventionnelle, notamment dans les cas de cancers (Lien vers : Le Quotidien du médecin rapporte ainsi une étude réalisée à l’initiative du National Cancer Institute américain).