La recherche du bonheur est une ambition moderne. Il y a quelques dizaines d’années en arrière, jusqu’au milieu des années cinquante, le bonheur n’était pas une revendication, encore moins une exigence. Le bonheur, ou tout au moins son image, ne s’exposait pas avec autant de force dans les publicités, les films, à la télé. Le bonheur était un plus, comme une cerise sur le gâteau. Le gâteau, étant une famille bien comme il faut, sans histoire, avec des enfants polis, une bonne situation, une maison bien entretenue. Nous sommes passés d’un monde où l’être humain semblait devoir correspondre aux attentes de la société à un monde où l’individu est le centre.
Partout clignotent des invitations à satisfaire des plaisirs immédiats. N’importe quel français aujourd’hui, même avec peu d’argent, peut satisfaire des désirs inaccessibles à Louis XIV ! Petit à petit, on en arrive donc à confondre bonheur et plaisir. Le bonheur n’est pas la satisfaction de plaisirs immédiats. Évidemment, on devine aisément que cette confusion est très bonne pour le commerce. Mais pour soi, qu’en est-il ?
L’expérience me montre que la recherche du bonheur n’a pas vraiment de sens. Rechercher le bonheur, c’est toujours tendre vers un but, très rapidement ce but à tendance à s’incarner, à se solidifier dans une forme : une femme, une maison, une voiture, une glace à la pistache ! Le bonheur n’est pas un objet, mais un état, il est donc forcément impermanent. Il n’y a pas de bonheur qui dure toute une vie. C’est en cela que la quête du bonheur me semble une recherche dans laquelle on ne peut que se perdre. J’en parle d’ailleurs dans un article sur ce site : « Quid du bonheur ?« .
Authentique, donc
Il n’y a pas de bonheur réel qui ne réponde à notre vraie nature. Encore faut-il se rencontrer soi-même pour être au clair avec ce que l’on est. Dit autrement, être soi, dans toute son authenticité est la clé pour connaître le bonheur, même si ce bonheur sera forcément variable en fonction du temps, des événements de la vie. Être authentique, être honnête avec soi, c’est aller à la rencontre de ce que l’on refoule au fond de soi, c’est accueillir nos blessures en nous, traverser nos peurs les plus secrètes. Cela réclame énormément de courage et d’abnégation. Alors que le plaisir nous maintient à la surface de nous-même, l’authenticité nous invite à voir notre réalité telle qu’elle est.
Le choix
Être authentique est un choix, une décision radicale. La plus radicale que puissiez prendre. Et cette décision ne peut se faire que dans l’instant. Là, tout de suite. Face à ce qui se présente, oserez-vous être authentique ? Cette simple invitation vous indique la difficulté de l’entreprise, de l’abandon qu’elle réclame. être authentique, c’est abandonné toute idée d’être quelqu’un, de se cacher derrière un personnage avec une personnalité rigolote ou sérieuse, c’est vivre dans la vulnérabilité la plus totale. Cette vulnérabilité peut faire peur au départ, mais elle est en fait la porte ouverte vers l’infini des possibilités. Il n’y a plus d’interdit, de blocages en vous.
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Christophe LE BEC, Accompagnement individuel – PONT-L’ABBÉ (ou par SKYPE)