Partout sur internet, dans les librairies, sur YouTube, des publications nous expliquent comment changer, comment être plus heureux, comment gagner plus d’argent, comment trouver l’âme sœur, ou simplement comment faire pour enfin être soi-même. J’ai moi aussi pas mal publier sur ces sujets, tout fier par instants de trouver certaines clés de compréhension qui faisaient vaciller les croyances et les limites personnelles. Hors je sais aujourd’hui que cette question s’invite uniquement lorsque je cherche à fuir ; à me fuir.
Plus je cherche à me sentir mieux…
Commencez à chercher une réponse à la question « comment faire pour changer ? », et vous voilà immanquablement en train de goûter le manque, la tristesse, l’échec. Avez-vous remarquez cela vous aussi ? Plus je cherche à me sentir mieux, plus je cherche des solutions, plus je me sens mal. Ça semble complètement dingue ce truc. Prenez le temps de vérifier par vous-même ce qu’il en est pour vous.
Question-réponse !
Alors, abandonnez un moment l’envie de trouver LA réponse à cette question si vaine, et regardez simplement la question. Que vous dit-elle ? Voyez comment cette question incarne votre refus obstiné d’être tel que vous êtes ici et maintenant. Cette question vient vous dire que vous n’êtes pas parfait(e) tel que vous êtes maintenant, que vous devez impérativement changer, vous comporter d’une certaine manière pour être heureux(se), ou aimé(e), ou riche, et que la solution est ailleurs , à l’extérieur de vous. Les outils de développement personnel, les 7 clés de la réussite, les méthodes extraordinaires, les secrets de ceux qui…, les 21 jours pour… ne sont que des moyens utilisés par le mental pour fuir l’instant présent et valider les pensées (des jugements en général !) que vous posez sur vous-mêmes.
Restez assis sans rien faire…
Nous sommes toutes et tous parfaits, ou dit autrement : nous sommes libres. Absolument libres, déjà, sans rien avoir à faire ou à changer. Il n’y a absolument rien qui cloche en vous, en moi ; rien. Asseyez-vous simplement et restez un moment avec ça. Restez assis en vous-même. L’exercice peut énerver, je sais, voire s’avérer carrément insupportable ! « J’ai pas de thune », « Je suis lâche », « Je rate tout ce que j’entreprends », « Je fais toujours les mauvais choix », « Je n’aime pas mon boulot », etc. Dans ces conditions, comment pourrais-je être parfait ?
La vie ne semble pas me sourire, mais je m’évertue à appliquer des règles qui ne me correspondent pas du tout. En fait, je tente de réussir la vie d’un autre, il n’y a donc aucune chance que cela marche ! À chaque instant où je refuse d’être moi-même, je refuse d’être « la solution ». Je refuse d’être la vie, d’être ce mouvement naturel en moi. Se frotter à ça n’a rien de facile. Je sais de quoi je parle, il n’y a pas plus lâche que moi !
Se rencontrer…
Je ne pourrais jamais être différent, quelle « horrible vérité » !
Je vous invite donc à renoncer dès à présent à cette envie ! Je devine la sensation d’échec annoncé, la colère qui pointe. Non, vous ne serez pas cet être que les autres envient, que les autres espèrent rencontrer. Oser simplement la rencontre avec vous-même. Incarner pleinement ce que vous êtes déjà ne requiert aucun effort. Juste le renoncement à une idée, une illusion à laquelle nous nous sommes accrochés collectivement, de génération en génération.
Regardez-vous en face. Posez-vous en vous-même. Simplement. Avec le plus de douceur dont vous êtes capable maintenant. Et ne jugez même pas la qualité de cette douceur ! Goûtez votre présence, goûtez l’instant. Ni vous ni moi ne pourrons jamais être différent. C’est aussi simple que cela. Alors pardonnons-nous d’avoir tant lutté contre nous-même. Et à partir de là… Vivez. Simplement. Sans pensée. Agissez à partir de là, et non plus à partir de vos peurs, de vos jugements.
La peur…
La peur est là, puissante, énorme. Ne la fuyons pas comme nous en avons l’habitude. Accueillons-la totalement. Invitons-là à prendre toute la place en nous. Ne luttons plus. Soyons nuls si c’est ça qui vient. Regardez toutes ces situations que vous fuyez (appeler le banquier, chanter en public, postuler pour un job intéressant, parler à cette fille si jolie, se lancer dans des travaux dans la maison, oser prendre des cours de guitare, etc.), voyez la peur qu’elles déclenchent ; cette peur de ne pas être à la hauteur, de ne par obtenir ce que nous désirons, de ne pas être bien vu, validé par les autres. Regardez en silence. Laissez faire le silence en vous.
Et bien, maintenant, faisons un petit pas, un tout petit pas. Vivons notre peur. Ne nous cachons plus derrière un masque ! Dire sa « putain de vérité », sa peur, ses limites, signifie se montrer honnête envers la vie comme envers les autres. Le premier pas se situe exactement à l’endroit où nous sommes maintenant. Ne fuyons pas. Et faisons juste un petit pas. Sans pensée derrière. Juste pour voir ce que cela fait en nous…
Christophe LE BEC //
« La vraie spiritualité ne vous fait pas nécessairement vous sentir meilleur.
Cela ne vous transforme pas en un 'soi' illuminé.
Elle détruit votre lavage de cerveau.
Votre entier concept du 'moi'.
Elle brûle la honte.
Et vous laisse nu : Vide mais plein.
Émerveillé d'être vivant.
Reconnaissant pour chaque respiration.
Capable de tenir la joie et la peine les plus intenses.
Enfin éveillé à cette vie extraordinaire. »
Jeff Foster
"Ne te définis pas toi-même, ami. Les définitions sont mortes, elles appartiennent au passé - et tu es si vivant ! Tu n'es ni une bonne ni une mauvaise personne. Tu n'es ni sage ni idiot. Tu n'as rien réussi ni raté. Tu n'es pas beau, et tu n'es pas laid non plus. Tu n'es ni détendu ni tendu. Tu n'es pas illuminé, et tu ne peux pas être dans l'obscurité, non plus. Tu n'es pas une seule chose, ni beaucoup de choses à la fois. Tu es pur potentiel. Une ouverture. Un vaisseau pour la vie, avant toute incarnation en « cette sorte de personne-ci » ou « cette sorte de personne-là ». Tu es vivant. Aucun concept ne peut capturer ton immensité. Aucune bouche ne peut dire ton nom. Aucun mot ne peut capturer ton feu extravagant. Tu ne peux pas te définir toi-même; toutes les définitions arrivent trop tard. Tu as toujours su que tu changeais trop vite pour être coincé." Jeff Foster