Bla-Bla-Bla…

Lorsque je rencontre quelqu’un, que ce soit dans la vie quotidienne ou lors d’une séance d’accompagnement ou de réflexologie, évidemment je parle. Nous parlons, nous essayons de nous comprendre. C’est très intéressant.

Bla-Bla-Bla…

Bla-Bla-Bla… 940 360 Christophe LE BEC

Plus ma compréhension de ce que je suis, et de l’espace dans lequel l’expérience apparaît, s’accroît, plus les mots perdent en consistance et en réalité. Parler, expliquer, comprendre est devenu un jeu de l’esprit, presque une occupation parmi d’autres.

Lorsque je rencontre quelqu’un, que ce soit dans la vie quotidienne ou lors d’une séance d’accompagnement ou de réflexologie, évidemment je parle. Nous parlons, nous essayons de nous comprendre. C’est très intéressant. On met en lumière des points de vue : bla-bla-bla… On découvre ainsi les mécanismes du personnage, ses peurs, ses croyances. Pour ma part, il n’est plus aussi essentiel de « comprendre » le personnage, même si c’est très amusant et intéressant je le répète.

Je perçois désormais les mots, le langage, comme une danse, une petite musique d’ambiance qui permet au mental d’approcher un autre mental. On discute, on échange des idées, mais la rencontre ne se fait pas là en réalité. J’ai entendu le mental de mon interlocuteur, j’ai mis des mots pour lui assurer que j’avais compris sa démarche, je l’ai remercié pour son dévouement. Je sais que le mental est un serviteur et un gardien dévoué. En bon chien de garde, le mental aime être félicité, maintenant il va pouvoir se coucher simplement et se relâcher au pied de son maître. Il n’est plus nécessaire pour lui de maintenir le contrôle.

Alors la rencontre peut enfin avoir lieu. Elle se vit dans l’intervalle que je laisse parfois entre deux phrases, dans cet espace vide, mais rempli de vie, dans cet élan immobile et silencieux chargé d’énergie. A mesure que la rencontre devient plus profonde ou plus juste, les intervalles de silence prennent plus de place, une intimité s’installe, les regards sont plus directs, plus profonds, plus confiants, plus doux, comme les respirations qui se synchronisent très naturellement. Nous voilà qui communions comme les animaux ou les plantes savent le faire. C’est intuitif, énergétique, du pur ressenti. L’air entre nous n’est plus que ‘information, lumière, énergie. Ce qui nous relie est presque palpable. On sent immédiatement ce qui est juste pour soi, ou ce qui ne l’est pas. Pas besoin de réfléchir et de se parler dans sa tête pour peser les pour et les contre. On sait tout ça très bien. Si on parle sans cesse, si on se bombarde de pensées sur ce qui ne va pas chez nous, sur les fautes des uns et des autres, c’est simplement pour résister, pour mettre à distance ce que l’on est vraiment. On ne veut simplement pas être Soi, par peur de ne pas être accepté, aimé. Voilà la seule raison d’être de toutes nos pensées qui surgissent dans notre cerveau, la raison d’être de ce faux-self dans lequel on se complaît parfois. Mais dans le silence, dans ce contact animal, tout cela se dissipe…

A cet instant, les questions de départ n’ont souvent plus lieu d’être. Elles se sont perdues dans le silence qui répare. D’ailleurs, il n’y a plus de problème. Nous sommes reliés, et dans cet unisson, cet accord parfait, nous sommes juste bien, totalement présents. Petit à petit il devient de plus en plus naturel de simplement vivre…

Christophe LE BEC

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