L’intelligence du cœur

L’intelligence du cœur

L’intelligence du cœur 150 150 Christophe LE BEC

Les scientifiques ont récemment mis en évidence quelque chose que chacun ressent intimement depuis toujours : le cœur est intelligent ! Nous avons déjà tous fait l’expérience d’une rencontre, quelle soit amicale, amoureuse ou professionnelle, dont on sait immédiatement, sans passer par l’intellect, qu’il s’agit d’une belle rencontre. Le courant passe, c’est comme si on se fréquentait depuis des années. Et on le sait l’un et l’autre immédiatement. C’est un bon exemple de cette intelligence. Mais comment ça fonctionne ?

Le cœur possède un système nerveux indépendant qui contient de nombreuses cellules nerveuses : 40 000 exactement, un réseau complexe de neurotransmetteurs, de protéines… Grâce à des circuits très élaborés, il semble que notre cœur puisse prendre des décisions et passer à l’action, apprendre et même percevoir indépendamment du cerveau…

Petit précis d’anat-physio

Le cœur utilise quatre types de connexions qui partent du cœur vers le cerveau. La connexion neuronale (impulsions nerveuses) permet au cœur d’envoyer plus d’informations au cerveau qu’il n’en reçoit ! Il peut inhiber ou activer certaine zones du cerveau, et ainsi influer sur notre perception de la réalité, et donc nos pensées et nos réactions. La connexion biochimique (hormones et neurotransmetteurs), à travers l’action de l’hormone ANF produite par le cœur, permet d’harmoniser l’équilibre générale de l’organisme. Elle inhibe le stress et produit et libère l’ocytocine, un neuropeptide qui joue un rôle lors de l’accouchement, mais aussi dans les relations sociales  : l’attachement sentimental, l’orgasme, la reconnaissance sociale, l’empathie ou l’anxiété. À travers les ondes liées au rythme cardiaque et à ses variations, il semble que le cœur envoie des messages au cerveau, c’est la connexion biophysique.  La connexion énergétique est la quatrième voie de connexion avec le cerveau. Le camp électromagnétique du cœur est 5000 fois plus puissant que celui du cerveau, c’est l’organe qui a le champ le plus élevé dans tout le corps humain. Il évolue en fonction de notre état émotionnel. Ce champ irradie jusqu’à deux à quatre mètres du corps, c’est pour cela que l’on ressent énergétiquement les ondes négatives lorsqu’une personne en colère entre dans la pièce, même si elle n’en laisse rien paraître. Les animaux sont d’ailleurs bien plus à l’écoute de cette dimension que nous.

La voie express

Le cœur est le premier à traiter l’information que nous percevons de l’extérieur. C’est une voie bien plus directe que la voie analytique du cerveau, qui va dans un second temps interpréter les signes, chercher à comprendre avec ses mémoires du passé et conclure en énonçant une « vérité » soit disant rationnelle. C’est la part en vous qui vous tape sur la tête quand vous avez très envie de suivre l’intuition qui vous invite à quitter un emploi qui vous ennuie, changer de vie, vous engager dans une nouvelle relation. Il vous dit des trucs comme : « Et comment tu vas faire pour payer ton loyer ? », « Tu ne pas pas tout plaquer pour devenir clown, tu es un rêveur ! » ou « Il ou elle est trop jeune pour toi » et j’en passe. Le mental puisera dans ses vieilles mémoires pour activer les peurs qui font mouche pour vous.

C’est pour cela qu’il ne faut pas chercher à comprendre, mais simplement accepter ce qui est là. Facile à dire, très dur (ou plutôt douloureux) dans l’instant. Faire confiance à la vie en nous est très difficile à accepter. Le cerveau n’est pas du tout d’accord avec cela et il va, à travers notre mental, créer une contraction en vous, mettre en place de nombreuses résistances, des peurs, des blocages. Il va même tenter de s’approprier la démarche pour en faire immédiatement un concept, une idée, pour mieux la contrôler et la contourner.

Le cœur sait ce que la raison ignore

Pour ma part, j’ai mis environ 3 ans à « accepter l’acceptation », l’accueil inconditionnel, à ne plus en faire un concept ou une compréhension mentale. Lorsqu’on accepte l’idée un peu folle que le cœur est notre « guide » dans cette vie qui se vit dans la fraîcheur de l’instant chère à Betty Quirion, tout change. Immédiatement la réalité bascule. La réalité n’est plus figée, nous ne sommes plus coincée dans la temporalité des événements et des histoires. Accepter que nous ne contrôlons rien dans nos vies, que nous sommes traversés par elle crée un inconfort énorme. Pourtant, avec un peu de temps, cet inconfort peut se révéler très confortable. L’inconfort est confortable ! Vous me suivez-toujours ? C’est tellement agréable de relâcher le contrôle sur ce qui, de toutes les façons, ne l’est pas. La paix s’installe, la cohérence de nos vies se révèle comme par magie. Des événements, des synchronicités apparaissent.

Suivre le courant peut vous entraîner très loin : détour par la SPA

Nous ne sommes pas la rivière qui suit son cours, qui va d’un point A jusqu’à se jeter dans la mer en un point B, ni même l’eau, nous sommes le courant. La vie est ce courant. C’est juste de l’énergie. Dès lors que l’on veut figer une situation, que ce soit une relation amoureuse, une maison, un emploi, nous jetons un rocher dans ce courant. Et si vraiment nous refusons totalement une situation, c’est un barrage que nous dressons. Ce n’est pas grave, c’est juste une expérience. Imaginons un jeune chien dans un chenil de la SPA, il est tellement peureux et triste d’être là qu’il demeure toujours en arrière dans la cage, terré au fond de sa niche tout tremblant alors que ses congénères se pressent sur les grilles pour jouer, sauter, lécher les mains des adoptants potentiels. Il va rester là longtemps. Et plus le temps passe plus son sentiment d’abandon va aller en augmentant, plus aussi il va se sentir isolé parmi les autres chiens. Sa peur a dressé un barrage infranchissable entre lui et les autres. C’est l’expérience qu’il fait de la vie. Voyez comme cette expérience est là pour lui montrer ce qu’il est. Il s’est coincée dans sa prison mentale, coupé des autres. Il a pourtant le choix de tout changer à chaque instant. Il lui suffit, tout tremblant qu’il soit, de sortir de sa niche pour se planter au milieu des autres pour vivre l’instant tel qu’il est. Je ne lui donne pas une semaine avant qu’un gamin un peu sentimental s’exclame en le voyant : « Lui ! Papa, c’est celui que je veux ! »

Pour conclure, revenons au cœur du sujet

La personnalité, constituée de croyances, de jugements est dans la tête ; l’individu, l’essence de qui nous sommes, est dans le cœur, cet océan paisible. Lorsqu’on écoute les pensées et que l’on refoule les émotions, c’est un peu comme si elles tombaient (depuis la tête !) dans l’océan du cœur et occasionnaient des ondes qui se déploient à la surface de l’eau. Parfois les ondes deviennent des vagues énormes qui semblent nous submerger dès lors que le commandant dans notre tête cherche à contrôler les événements et les émotions. L’intelligence du cœur, c’est regarder cela sans rien chercher à changer. Voir, ressentir totalement les émotions et laisser passer les vagues. Nous ne sommes pas la tempête, pas les vagues.

Selon Annie Marquier,

« Il s’agit d’une confirmation supplémentaire de la théorie de la Médecine Chinoise, laquelle dit que le Cœur est le centre du Shen (terme chinois qui englobe les émotions, la conscience, l’esprit et le psychisme). Le terme “shen”, fréquemment traduit de nos jours par ”esprit”, inclut certains des concepts les plus complexes de la médecine traditionnelle chinoise. Dans le Nei Jing, Shen est mentionné près de 240 fois. Traditionnellement, ce terme se réfère au mécanisme de changement, au mystère de la transformation subite et profonde, et à l’expression du visage d’une personne, spécialement de ses yeux. Quand il s’applique au corps humain, le terme décrit une partie importante de ce qu’on pourrait appeler la vitalité physique, l’activité mentale et l’esprit. Le cœur est le maître du corps et l’empereur des réseaux d’organes. Le livre ancien des définitions [Nei Jing] se réfère au cœur en tant que gouvernant du corps humain, le siège de la conscience et de l’intelligence. Les 12 méridiens du corps obéissent aux ordres du cœur. Le cœur est l’empereur du corps humain. » Annie Marquier

 

Pour en savoir plus sur le cœur et le cerveau : Annie Marquier.

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