Hello, et si on se rencontrait maintenant ?

Hello, et si on se rencontrait maintenant ?

Hello, et si on se rencontrait maintenant ? 940 360 Christophe LE BEC

C’est la grande aventure de notre vie. La seule en vérité. Se rencontrer soi-même est le véritable enjeu de notre existence. Nous rêvons d’être quelqu’un, de nous améliorer, nous rêvons de réussite sociale, de reconnaissance, de rencontrer l’homme ou la femme idéale, nous luttons pour avoir des possessions, une belle maison, une voiture puissante, et cela génère angoisse, tension, ressentiment, peur, colère, maladies. Et si on arrêtait de vouloir être quelqu’un pour simplement oser être Soi ?

Oser être Soi est la voie de la délivrance. Cela réclame beaucoup de courage et d’honnêteté car cette démarche revient à nager à contre-courant. Pour cela il nous faut renouer le lien avec l’Être que nous sommes, cette présence silencieuse et calme en nous. Et nous avons une vie pour y parvenir. Le jeu en vaut la chandelle, non ?

In Ze Game

Notre mental nous maintient dans l’illusion que nous sommes une personne qui dirige sa vie, qui décide et choisit en permanence. Cette illusion est enivrante, ensorcelante, hypnotique, à l’image d’un jeu vidéo en 3D.

Nous sommes à la fois le joueur et le terrain de jeu, le monde dans lequel nous évoluons. Nous sommes totalement en immersion et nous perdons le fil de la réalité. Le mental croît être aux commandes, et toute situation est pour lui l’occasion de rendre son existence centrale. Le mental interprète le réel à sa sauce en fonction de vieilles mémoires : vieilles blessures, conditionnements, injonctions parentales, croyances.

Il classifie, juge absolument tout et uniquement en fonction de ces critères limités. Tout ce que nous choisissons avec notre mental, c’est à dire en pesant le pour et le contre, les avantages et les inconvénients, le bien et le mal, est donc toujours faux pour nous, pour ce que nous sommes au-delà des conditionnements et de l’histoire du personnage.

Nous passons ainsi notre vie à lutter, contre les autres comme contre ce qui se vit en nous, et même contre le temps qui passe, et cela nous laisse toujours un sentiment d’inachevé, de manque et de solitude mélangés. En réalité, nous avons bien du mal à percevoir que nous passons notre vie à fuir ce que nous sommes, nos aspiration les plus profondes pour jouer une comédie ; une comédie du bonheur. Et nous voici hypnotisés par une carotte pendue à un fil au bout d’un bâton que nous tenons devant nous et derrière laquelle nous courons de plus en plus vite, sans jamais avoir la possibilité de l’attraper.

Est-ce vrai ?

Comment faire pour débusquer l’illusion en nous ? Je précise en nous, parce que le monde n’existe qu’à l’intérieur de chacun de nous, pas à l’extérieur. Il y a donc autant de mondes que d’êtres vivants sur terre, hommes, animaux, végétaux. Nous vivons tous dans le monde de nos propres perceptions, dans notre expérience du monde. Ainsi, le monde vu par un chat n’est pas le même que le mien ou que le votre (le chat voit plus vite que nous c’est à dire qu’il voit plus d’images/minute, autrement dit, c’est comme si les actions étaient plus lentes et lui plus rapide, il voit flou et donc perçoit davantage le mouvement que les objets eux-mêmes).

Lequel de ces deux mondes est le plus réel ? Un « peureux radin » vit-il sur la même planète qu’un « dragueur épicurien » ? Un enfant djihadiste perçoit-il le même monde que le fils de Donald Trump ?

Il est grand temps d’investiguer nos ressentis, nos perceptions, nos croyances qui projettent les contours de notre monde personnel !

Alors, est-ce vrai… que dans cette situation conflictuelle qui prend tout votre cerveau, vous êtes une victime (un lâche, un pas chanceux, un coupable, un égoïste, quelqu’un d’injuste, un humilié, etc) ?

Êtes-vous absolument certain que c’est vrai ? Si vous prenez le temps de laisser infuser la question en la confiant au silence en vous, vous serez alors surpris de voir que bien souvent, la réponse qui surgira des profondeurs est différente de vos jugements habituels. J’aime beaucoup « Le Travail » de Byron Katie qui explore ainsi chaque croyance que nous avons à travers 4 questions et permet de s’ouvrir à une nouvelle perception du monde où nous sommes la conscience dans laquelle tout apparaît, où nous sommes l’observateur et l’expérience en même temps.

Silence

Plus ça va, plus je me sens bien dans le silence où tout apparaît et se dissout : les problèmes, les questions, la personnalité.

Je remarque d’ailleurs que lorsque je parviens à entrer en communion avec quelqu’un, c’est à dire de cœur à cœur, sans que nos identités de façades, nos personnages du jeu n’entrent dans la danse, le temps n’existe plus, l’idée même d’être quelqu’un n’existe plus, il n’y a plus que la relation. Lorsque je fais pars à mon interlocuteur de comment j’ai ressenti cet échange, je suis toujours amusé de voir une expression de surprise, teintée d’incrédulité poindre sur son visage : il prend soudain conscience qu’il a vécu exactement la même chose. Il est alors un peu perturbé, car si je ne lui avais rien dit, il n’en aurait pas eu une conscience nette.

Christophe LE BEC

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